Dear baton-wielders for the morality police,
what kind of skull gives the most
satisfying crack? A girl’s perhaps,
the bone beneath her braids abuzz
with her-thought? A boy’s, equally
inclined to own-song? His head,
her head: laboratories for dream
and reason, spinning globes. Dear
baton-wielders for the morality police,
how should we swaddle their minds,
how thick, and in what acceptable
cloth? Dear baton-wielders,
honourable custodians, I want to love
my neighbour, but when my neighbour
is on my very shoulder inspecting the cut
of my hat, this is hard. Tell me wrong
from right, what should neighbours do
for neighbours? The human head can’t bear
a thousand crowns, when every skull’s
a broken vase for stardust, finally?
Dear baton-wielders, dear morality police,
do the satisfactions of your work bring you good
sleep? Stamping out the brushfire
in their songbone brains, just
to bed them properly: cold
and mute. Curls concealed, dear
baton-wielders for the morality police,
in how many layers of moral crepe?
Chers matraqueurs pour la police des moeurs,
quel genre de crâne craque
le mieux ? Celui d’une fille, peut-être,
l’os sous ses tresses qui bouillonne
de ses pensées ? Celui d’un garçon, tout aussi
enclin à chanter sa propre chanson ? Sa tête à lui,
sa tête à elle : laboratoires de rêve
et de raison, globes qui tournent. Chers
matraqueurs pour la police des moeurs,
comment devrions-nous emmailloter leurs esprits,
avec quelle épaisseur, et quel tissu
acceptable ? Chers matraqueurs,
honorables gardiens, je veux aimer
mon voisin, mais quand mon voisin
est sur mon épaule et inspecte la coupe
de mon chapeau, c’est difficile. Dites-moi ce qui est
mal ou bien, que doivent faire les voisins
pour les voisins ? La tête humaine ne peut pas porter
mille couronnes, quand chaque crâne est
un vase brisé pour de la poussière d’étoiles, finalement ?
Chers matraqueurs, chère police des moeurs,
les satisfactions de votre travail vous procurent-elles
un bon sommeil ? Éteindre le feu de broussailles
dans leurs cerveaux chanteurs, juste
pour les coucher correctement : froids
et muets. Boucles cachées, chers matraqueurs pour la
police des moeurs,
dans combien de couches de crêpe moral ?
‘Dear baton-wielders for the morality police’ was first published in April 2023 in the Friday Poem column of The Spinoff (thespinoff.co.nz/books). This poem is dedicated to Mahsa Amini.
‘Chers matraqueurs pour la police des moeurs’ a été publié pour la première fois en avril 2023 dans la rubrique Friday Poem de The Spinoff (thespinoff.co.nz/books). Ce poème est dédié à Mahsa Amini.